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WEEK END DE LA 47ème SEMAINE DE L’ANNEE 2015 « ERIGAVIATEUR »

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ERIC 2015 133

Apres une multitude de commentaire dans la semaine je voudrais apporter quelques précisions sur l’ancien locataire de l’Elysée sur sa responsabilité dans les tragiques attentats que vie la France ces derniers jours. La vérité, c’est que la responsabilité de Nicolas Sarkozy est écrasante dans ce qui vient d’arriver. La vérité, c’est qu’il n’a pas changé : Nicolas Sarkozy est un cynique, un calculateur froid, un hypocrite, un sinistre tartuffe qui, soyons-en sûrs, ne fera pas davantage demain ce qu’il a refusé de faire hier. Et si nous sommes en guerre, comme il le répète avec son air compassé, cela est dû pour une bonne part à sa dévotion atlantiste et sa politique désastreuse en Libye aux basques d’un BHL déguisé en chef des armées. 

ERIC 2015 134

La question qu’on peut se poser pourquoi devient on djihadiste ?

Les grands groupes djihadistes sont formés de militants et de combattants de générations différentes, même si la plupart d'entre eux, activité militaire oblige, sont jeunes. Au sommet, on trouve des vétérans qui ont parfois été actifs sur plusieurs fronts (Afghanistan, Algérie, Tchétchénie, Somalie, Yémen…). Mais d'autres leaders n'ont connu qu'une zone de guerre, à l'instar d'Abou Bakr al-Baghdadi, calife autoproclamé de l'État Islamique le 29 juin 2014 et qui s'est engagé dans le djihadisme en Irak en 2003, au moment de l'occupation américaine. Motivation originelle: la lutte contre la domination d'un pays ou d'une région à majorité musulmane par un occupant étranger ou par un pouvoir considéré comme oppresseur, est la motivation originelle de nombreux combattants, mais ce n'est en principe pas la seule puisque contrairement à des mouvements nationalistes, les principaux groupes djihadistes actuels affirment se battre pour la création, à plus ou moins long terme, d'un régime politique transnational qui prenne comme seul référent la loi divine. Et de fait, pour certains militants, au Nord Mali par exemple, l'adoption d'une idéologie religieuse radicale (salafiste le plus souvent) a précédé l'engagement militaire. Sur le plan politique, ce radicalisme religieux se traduit par l'affirmation que la voie armée est la seule légitime et efficace pour parvenir à leur projet, la voie de l'islamisme légal leur apparaissant sans issue face à des régimes souvent dictatoriaux, voire contraire à leur conception de la foi. Mais parfois, ce sont plus prosaïquement les conditions mêmes de la guerre qui entraînent des combattants vers des groupes djihadistes, lorsque ces derniers sont mieux équipés en armements que d'autres factions, comme en Syrie aujourd'hui. Ou que des proches, des parents s'y battent déjà. Ou que des salaires attractifs y sont versés dans un contexte de chômage massif des jeunes. Des combattants, parfois des enfants dans le cas de Boko Haram (Nigeria), sont aussi enrôlés de force lorsqu'un mouvement domine un territoire L'endoctrinement intervient alors dans un second temps, généralement coupléà la formation militaire. Enfin, des jeunes, sans passé militant parfois mais arrêtés arbitrairement par un gouvernement ou une puissance occupante, peuvent être recrutés par des codétenus djihadistes dont la rhétorique les séduit. De même, certains délinquants de droit commun rejoignent leurs libérateurs lorsqu'un groupe djihadiste attaque une prison pour que des combattants incarcérés puissent s'évader. Les facteurs qui poussent de jeunes européens vers le djihadisme sont différents de ceux de leurs homologues du monde arabe ou d'Afrique subsaharienne, même si certains d'entre eux, issus de l'immigration notamment, n'hésitant pas àétablir des parallèles entre leur situation (exclusion, discrimination…) et celle de leurs coreligionnaires de ces pays, au nom d'une commune appartenance à la oumma (ensemble des musulmans) qui serait opprimée partout par l'Occident.  Pourquoi des jeunes d'Europe partent se battre au Moyen Orient dans des groupes djihadistes, ou commettent en leur nom des attentats dans le pays où ils ont grandi ? Aucune cause principale ne l'explique, mais un ensemble de facteurs (sociaux, affectifs…) et de circonstances (rencontres, voisinage…) dont le dosage varie sensiblement d'un individu à l'autre. La grande majorité, mais pas la totalité, des jeunes radicalisés en Europe appartiennent aux catégories sociales en état de précarité ou d'exclusion. Des catégories qui comptent entre autres des jeunes issus de l'immigration davantage confrontés à des discriminations, même quand ils sont diplômés, et souffrant parfois d'une difficultéà se situer par rapport à leurs origines. Chez certaines personnalités fragiles (tempérament, environnement familial…), dont le parcours a été précocement chaotique (délinquance…), de telles frustrations peuvent mener à la radicalisation si elles sont exploitées par des individus charismatiques. Tels des prédicateurs radicaux, parfois autoproclamés, qui tirent profit de ce que les jeunes concernés parlent peu l'arabe, méconnaissent la religion de leur famille, mais cherchent une identité, une reconnaissance, voire une rédemption. Le milieu carcéral est propice à de telles rencontres qui aboutissent à la formation de petits groupes fermés, de micro sectes. La rhétorique djihadiste, accessible sur Internet, joue alors plusieurs rôles : elle apporte des réponses aux doutes, elle donne une caution transcendante aux actes les plus sanglants, elle valorise le sentiment d'appartenance à une communauté mondiale de croyants présentée comme victime de l'Occident. Cette image de l'islam comme nouvelle religion internationale des opprimés suscite des conversions chez des jeunes issus de l'immigration (Caraïbes, Afrique Centrale…) ou pas. Mais en quête, eux aussi, d'exaltation, d'aventure et de dépassement de soi, fût-ce dans la violence extrême.

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Un tribunal saoudien a condamné le poète palestinien Ashraf Fayadh à mort pour apostasie, révèle l'agence Reuters se référant à l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch. Le verdict rendu contre le poète palestinien Ashraf Fayadh se fonde sur les dépositions de témoins qui l'auraient entendu maudire Allah, le prophète Mahomet et l'Arabie saoudite. Arrêté pour la première fois en 2013 par la police religieuse d'Arabie saoudite à Abha (sud-ouest), Ashraf Fayadh a été de nouveau interpellé et jugé au début de 2014. D'après Adam Coogle de Human Rights Watch, il a été condamné en première instance à quatre ans de prison et 800 coups de fouet, et à la peine capitale en appel. La condamnation se fondait sur un témoin qui affirmait l'avoir entendu maudire Allah, le prophète Mahomet et l'Arabie saoudite, ainsi que sur une plainte d'un lecteur à l'encontre de l'un de ses recueils de poèmes. Le ministère de la Justice d'Arabie saoudite et les autorités saoudiennes se sont abstenus de tout commentaire à ce sujet. En 2015, l’Arabie Saoudite a décapité plus que l’EI.

ERIC 2015 136


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