Bonsoir à tous. Je vous donne de mes nouvelles. Je vais bien et mon temps est exclusivement utilisé pour la compagnie aérienne dont j’assure la direction. Cela me change de ma vie de salarié qui me donnait beaucoup de temps libre. Aujourd’hui je ne trouve plus de temps pour rédiger des post sur mon blog. Cette semaine je suis sorti de mon silence pour m’exprimer sur les tragiques évènements de Bruxelles. Aujourd’hui avec Karine nous sommes allées au cinéma voir un excellent film « TEMPÊTE » ce déroulant dans le milieu de la pêche. L’acteur a troqué le catogan pour une coupe plus sage, mais par rapport au film, Dominique LEBORNE ne semble pas avoir changé d’un pouce. Le marin pêcheur vendéen bientôt quadragénaire, héros de « TEMPÊTE » de SAMUEL COLLARDEY en salle, est retournéà son métier qu’il exerce depuis qu’il est en âge de travailler. Chaque nuit, il monte sur un navire entre deux et trois heures du matin pour ne rentrer au port que dans l’après-midi. Aux Sables d’Olonne, il est devenu une figure locale depuis que le film a été retenu dans la section Orizzonti du festival de Venise cette année et, surtout, depuis que Dominique en est reparti avec un prix d’interprétation. « Sur le coup, j’ai eu du mal à le croire. Après tout, je ne suis pas un acteur, j’en étais même gêné pour tous ceux dont c’est le métier et qui sont repartis sans rien. Ça ne m’empêche pas d’en être très fier. Ma mère aussi d’ailleurs.... Et puis, tous les copains me le disent : “cette expérience ne m’a pas changé”. Ils m’ont vu dans le film comme ils me voient dans la vie. » Tempête est le récit à peine fictionné d’une tranche de vie de Dominique. La vie à bord, le dur métier de la pêche, les virées dans les pubs d’Irlande quand le navire doit y faire escale, puis le retour au port où, comme le souligne Dominique, « il faut se réhabituer à vivre sur terre ». En l’occurrence, cela signifie s’occuper de la maison où vivent Matteo, son fils, et Maelys, sa belle-fille, tous deux adolescents. A terre, c’est aussi le manque d’argent, les ambitions contrariées et les séquelles douloureuses d’un divorce toujours à vif auxquels il faut faire face. Surtout, il y a la grossesse de la toute jeune Maelys, un peu paumée malgré les allures de maturité qu’elle se donne pour masquer sa peur de la solitude. Cette histoire, où le quotidien côtoie le tragique, est à peu de choses près celle de Dominique. A l’écran, il joue son propre rôle et, à ses côtés, ce sont les vrais Matteo et Maelys qui lui donnent la réplique. « Quand je me suis lancé dans cette aventure, je n’avais aucune inquiétude. J’avais une totale confiance pour Samuel COLLARDEY. Pour Catherine PAILLE, aussi, qui a co-écrit le film, et que je connais depuis son court métrage, Le Bel été, qu’elle a tourné aux Sables d’Olonne. Avec les deux enfants, c’était pareil. Matteo, mon fils, a été très naturel. On se comporte dans le film exactement comme dans la vie, toujours à se chamailler, à déconner. Avec Maelys, ma belle-fille, c’était plus tendu : d’ailleurs nos relations sont toujours un peu froides, aujourd’hui, mais c’est compréhensible. Le fait qu’elle rejoue cet épisode très dur de sa vie, c’était comme de remuer le couteau dans la plaie. Dans plusieurs scènes, elle m’a dit ce qu’elle n’avait jamais réussi à dire dans la vie. » Le film l’a séduit et ému. « C’est exactement ce que j’attendais, très fidèle à ce que j’avais vécu pendant le tournage. Le seul petit reproche que j’ai fait à Samuel, c’est qu’il n’y ait pas assez de scènes de pêche. » Pour autant, le succès de la projection, le prix d’interprétation, l’ambiance vénitienne n’ont pas tourné la tête de Dominique. « Je sais que je suis avant tout pêcheur et j’adore ça. Si on me proposait un autre film, j’examinerai la proposition, évidemment, mais je serai très heureux de poursuivre ma vie de pêcheur. » Pour Dominique, le cinéma est une vieille passion. Qui date de l’époque où il faisait le « grand métier », pendant dix ou quinze jours d’affilée, en mer d’Irlande ou aux Açores. « Je regardais tout ce qui me passait sous la main. Souvent deux films par jour. Nous n’avions ni la télévision ni le téléphone à bord. Dès qu’on s’éloignait des côtes, on était seuls au monde. Du coup, le cinéma était une de notre principale distraction pendant les moments de repos. Aujourd’hui, je ne vois plus du tout de films. Trop de boulot. » Ses préférés ? « Je n’ai pas beaucoup la mémoire des titres, mais ce que je préfère, ce sont les histoires vraies. »Ça tombe bien… L’interview provient de Télérama.
Bande annonce Tempête VF
J’ai adoré ce film, comme vous savez dans ma jeunesse en 1975 j’ai fait une campagne de pêche sur les bancs de Terre Neuve comme radio de bord sur un chalutier de Saint – Malo. Avec Karine lundi 28 mars nous irons au musée national de la marine de Paris voir l’exposition « Dans les mailles du filet ».